Histoire du lycée

Histoire du lycée

Par admin pierre-coton, publié le lundi 10 janvier 2022 18:38 - Mis à jour le lundi 12 décembre 2022 16:44
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Le complexe de bâtiments qui abritent le lycée Pierre Coton aujourd'hui fut à l'origine une usine de broderie, propriété de M. JAMES, industriel, construite vers 1870 sur l'emplacement d'anciennes carrières.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Entre 1915 et 1935, cette usine est reprise par les Ets DAVID & MAIGRET de Tarare. En 1935, elle est mise en vente en l'étude de Me MATTENT Notaire de Néronde.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

De 1939 à 1941, elle abrite une usine d'optique de GAND (Belgique), puis la Sté Anonyme HUET & CIE et Jumelles FLAMMARION de Paris.

En 1943 elle est achetée par les services des Domaines pour l'État.

En 1945, le site est affecté à l'Association d'Apprentissage et d'Orientation Professionnelle du département de la Loire.

EN 1946 il devient un centre de Jeunesse du Ministère de l'Éducation Nationale, mais en mai 1946, un incendie détruit la majeure partie des bâtiments.

En 1947, il réouvre ses portes sous la forme d'un Centre de Formation Professionnel. En 1950 il devient un centre d'apprentissage puis collège d'enseignement technique en 1960.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En 1977, il devient Lycée d'Enseignement Professionnel. En 1985, le LEP prend le patronyme de "Pierre Coton".

En 2007, le LP Pierre Coton est labélisé lycée des métiers Habitat-Energie.

 

 

 

 

 

 

 

Pierre Coton (Néronde, 1564-Paris, 1626) était un noble de la lignée de Chenevoux de Bussières, juriste, père jésuite prédicateur (qui prononce des sermons théologiques) en pleine période de lutte inter-religieuses (catholicisme et protestantisme-calvinisme).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Brillant et remarqué, il devint confesseur et conseiller de Henri IV d’abord, puis confesseur de Louis III enfant. Henri VI l’aimait beaucoup et fit tout pour le garder auprès de lui alors même qu’il était appelé par d’autres charges et honneurs.

Marie de Médicis finit par le destituer quelques temps après l’assassinat par Ravaillac de Henri IV son époux, le 14 mai 1610.

Il dut d'abord se défendre de ne pas avoir été, en tant que catholique et Jésuite, l'instigateur de ce crime dans une "Lettre déclaratoire de la doctrine des Pères Jésuites conformes aux décrets du concile de Constance". Cette lettre est un témoignage historique de la tension d'alors sur la religion et un bel exemple du français de l'époque, l'ancien français, qui permet d'imaginer la manière dont il était parlé à l'époque dans les rues de Néronde. Si nous avions la possibilité de voyager dans le temps, comprendrions-nous les gens rencontrés dans les rues du village ? Rien n'est moins sûr ! La langue n'est pas immuable, c'est pour cette raison qu'on la dit vivante.

Pierre Coton inventa le terme de « jarnicoton » qui veut dire « Je renie Coton », pour empêcher Henri IV de blasphémer sans cesse, c’est-à-dire d’employer le nom de Dieu dans ses jurons et précisément de le renier. Le roi se mit donc à le renier lui, Coton, ce qui dans l’esprit de l’époque revenait à sauver son âme ! 

Prenons-en de la graine : "Jarnicoton" serait plus élégant que d'autres termes contemporains utilisés à tours de bras pour exprimer son étonnement, son mécontentement. Il serait finalement aussi peut-être plus ... original.

Source : Mr Montagne André, professeur documentaliste